Cerné. L’homme est cerné. A quelques heures de la publication d’un rapport accablant du Sénat sur les relations entre Alexandre Benalla et l’Elysée, la Justice a perdu patience et ordonné l’incarcération de l’intéressé. Ainsi donc, hier soir, Alexandre Benalla a passé sa première nuit en prison.
Dans un précédent article, je vous ai expliqué la procédure de révocation d’un contrôle judiciaire. Bien sûr, en l’espèce, les enregistrements publiés par Médiapart ont joué un rôle clé. Alors, pour contre-attaquer, et surtout, faire capoter l’incarcération, Alexandre Benalla conteste leur validité .
Car le temps presse.
Dès après l’audience, ses avocats ont déposé un référé-liberté, c’est-à-dire une demande de libération. C’est dire s’il s’y attendaient ! Cette requête a saisi le président de la chambre de l’instruction qui devra statuer dans les trois jours , par voie d’ordonnance non susceptible de recours.
Vendredi, nous saurons donc si le Magistrat :
- infirme la décision de placement en détention provisoire : Alexandre Benalla sera remis en liberté . Un placement sous contrôle judiciaire ou une assignation à résidence pourront assortir cette libération
- confirme le placement en détention provisoire : Alexandre Benalla restera incarcéré durant le temps de l’enquête.
En même temps, les Sénateurs ont saisi le Parquet contre celui qui, en Juillet dernier, voulait « les bouffer ». Pour l’instant, silence radio de l’Elysée qui s’est montré bien « léger ». Sans oublier le Russe qui dans l’ombre, doit se dire qu’on l’a laissé tomber.
Pour résister à de telles pressions, Alexandre Benalla a vraiment la santé !