« S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher ! »
Emmanuel Macron, Président de la République française, le 24 Juillet 2018
« S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher ! »
Emmanuel Macron, Président de la République française, le 24 Juillet 2018
« L’affaire » est révélée par le site Mediapart : pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron aurait bénéficié d’étonnantes réductions pour ses meetings… Ses comptes de campagne auraient-ils dû être invalidés ?
Qui est Olivier Ginon, ce proche de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et désormais Ministre de l’Intérieur, s’interroge Médiapart ?
Le 10 décembre 2016, la facture de la location du matériel pour le meeting de la porte de Versailles a été allégée de plus de 9.000 euros, passant de 39.490 euros à 29.663, soit une réduction de 22%. Quelques mois auparavant, le candidat Macron aurait dû payer 14.129 euros pour louer la Mutualité. Mais il a eu la salle… gratuitement.
Selon Mediapart, ces ristournes auraient attiré l’attention de la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP), autorité administrative indépendante qui contrôle des dépenses de campagne électorale et de financement des partis politiques français. En Septembre 2017, la CNCCFP aurait même interrogé la société GL Events dont voici la réponse :
D’abord muet, l’Élysée a fini par contacter Mediapart après la publication de l’enquête. Selon le service presse de la présidence de la République, les tarifs de campagne ont été négociés par le pôle évènementiel d’En Marche. « Au cours de la campagne présidentielle, le mouvement est parvenu à tenir les coûts des différents événements grâce à une approche agressive des négociations commerciales ».
Pour toutes ses opérations de campagne, le candidat doit ouvrir un compte de campagne qu’il ne peut gérer personnellement. Il doit nommer un mandataire financier qui recensera les dépenses et recettes des candidats. Le compte de campagne doit ensuite être déposé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP). C’est donc le candidat qui est financièrement responsable et non le parti. En cas d’irréguralités constatées et avérées, la CNCCFP n’a pas de pouvoir de sanction. C’est le juge administratif qui doit prononcer l’éventuelle inéligibilité d’un candidat ou le rejet des comptes de campagnes.